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Logement social : parpaing de plomb pour le maire de Biarritz

Monsieur Borotra, maire de droite de Biarritz, n'a pas été retenu pour le parpaing d'or. Pas plus pour celui d'argent ou de bronze au sujet de la construction de logement sociaux. Nous sommes allés lui rendre visite, vendredi 16 novembre, avant le conseil municipal, pour lui remettre le parpaing de plomb.

Bernard Ithurbide, conseiller municipal communiste, à fait la déclaration suivante à la presse depuis le parvis de la mairie de Biarritz :

"Mesdames, Messieurs,
En préambule à cette petite cérémonie, à laquelle vous a convié la Section du Parti  Communiste de la Côte Basque, je tiens à préciser qu’étant seul représentant de ce Parti au Conseil Municipal mon discours sera prononcé à la première personne. Il ne tient qu’à la population Biarrote de faire qu’aux prochaines élections municipales il y ait plusieurs élus communistes et le « je » deviendrait « nous ».
Nous sommes donc réunis ce soir pour une cérémonie assez inhabituelle. En effet ce n’est pas un jury de « professionnels de la profession » qui vont attribuer à Monsieur le Maire de Biarritz un premier prix, en l’occurrence un parpaing de plomb, mais des femmes et des hommes qui se battent pour L’HUMAIN D’ABORD.
Pourquoi, me direz-vous, honorer ainsi Monsieur BOROTRA ? Tout simplement parce que, en plus de 20 ans de mandat municipal, il n’a fait réaliser que 8% de logements sociaux. C’est donc le résultat d’un choix politique délibéré qui chasse de cette ville des gens aux revenus modestes qui peuvent, peut-être, à ses yeux ternir l’image de la « plage des rois ». Non content de ne livrer la commune qu’au Commerce et à l’Hôtellerie il a tout fait pour que la jeunesse ne puisse pas vivre là où elle est née. En ne cherchant pas à encourager des industriels à  créer des emplois pour permettre à ces jeunes de vivre et travailler au Pays il a entrainé le déclin de la population qui a considérablement décru ces dernières années puisque nous ne sommes plus que 26000 et … de moins en moins jeunes. Si on rajoute le fait que 40 à 45% des logements sont des résidences secondaires, Biarritz va perdre son âme, sa cohésion sociale. A cela il faut rajouter que dans notre ville il y a encore bon nombre de logements indignes.
 Avec le quartier Kléber on nous jette de la poudre aux yeux. Le retard est tellement important qu’il faudra beaucoup de temps et une volonté politique farouche pour le combler. Quand je mets cette question du logement social en débat du conseil municipal on m’oppose l’absence de foncier. Mais on a bien trouvé du terrain pour la mégalomaniaque et désertique Cité du Surf, pour le lycée Basque. Du foncier il y en a, à condition de ne pas avoir peur de faire de la peine à des gens qui possèdent des propriétés surdimensionnées ou à des promoteurs avides de rentabilité financière. J’en veux pour preuve la vente d’un terrain, propriété communale, sur la zone Kléber à l’un de ceux-là qui va y construire des bureaux. Sachant que notre ville va connaitre l’arrivée de plusieurs centaines d’étudiants, dont 90 vont être logés sur ce site, j’avais proposé la construction d’un Centre Municipal de Santé. Devant les difficultés rencontrées par une large part de la population pour se soigner correctement (notamment les personnes âgées, les travailleurs pauvres - dénomination honteuse - et les étudiants) l’esprit de Solidarité aurait dû l’emporter. L’opposition, sauf un élu, n’ayant pas cru bon de soutenir ma proposition, la majorité, dans un élan unanime, l’a rejetée. Il y a des progrès à faire à Biarritz dans le domaine de l’Humain.
Le logement est surtout une condition du droit à l’intimité d’une vie privée, individuelle ou familiale, donc une composante de la dignité de la personne humaine. Il reste des batailles à mener dans cette ville pour atteindre les 40%  de logements sociaux comme la loi l’exige. Il faudra que les choses changent considérablement et que la population s’empare, avec nous, de ce problème.
Il y aura du pain sur la planche pour l’équipe municipale qui succédera au «team» Borotra.
Si nous avons choisi ce soir une forme humoristique, c’est que l’humour peut être une arme et, comme le dit le poète, des militants tristes cela fait de tristes militants. Je conclurai en vous remerciant de vous être associés à nous pour attribuer à Monsieur le Maire de Biarritz le Parpaing de Plomb pour sa contribution au mal-logement des Biarrots et à la persistance de sa volonté de maintenir notre commune dans le peloton de queue, au plan national, des communes de plus de 20000 habitants, en termes de Logements Sociaux "